Entre brume R&B et éclats lo-fi : « Piss In The Wind » arrive sur platine
En bref (à feuilleter avant la platine)
- 💿 Vinyle de « Piss In The Wind » : nouvelle ère studio pour Joji, entre mélodies hantées et production brute-atmosphérique.
- 🎨 Exclusivités : Prism (Exclusivité Fnac, pochette alternative multicolore) & Ruby Black Wave (pochette alternative noir/gris/rouge) + édition standard.
- 🎵 Titres annoncés : « PIXELATED KISSED », « Past Won’t Leave My Bed ».
- 🏷️ Sceau : via Palace Creek.
- 🌀 Signature : ballades ombrées, basses feutrées, refrains qui collent à la peau.
Au cœur du disque : écrire la fissure et la lumière
Quatrième album studio, « Piss In The Wind » installe Joji dans un clair-obscur qu’il maîtrise comme peu : une voix résignée mais aimantée, des synthés en apesanteur, des guitares qui surgissent comme des souvenirs, et des beats minimalistes capables d’ouvrir la nuit. On retrouve cette manière si singulière de transformer la fragilité en hook, de faire d’un détail (un souffle, un souffle coupé) la colonne vertébrale d’une chanson. PIXELATED KISSED et Past Won’t Leave My Bed donnent la boussole : intimité frontale, tempos retenus, tension émotionnelle qui ne retombe jamais.
Éditions vinyle : l’objet, la rareté, le pressage
| Piss In The Wind – Exclu Fnac – Vinyle Coloré Prism | fnac | |
| Piss In The Wind Vinyle – Coloré Ruby Black Wave | fnac | |
| Piss In The Wind – vinyle noir | fnac | amazon |
Le projet s’offre trois portes d’entrée pour les collectionneurs :
- Piss In The Wind – Exclusivité Fnac Vinyle Coloré « Prism » : colorway irisé + pochette alternative multicolore de la jaquette standard. L’édition « affiche » par excellence, pensée pour l’étagère autant que pour la rotation.
- Piss In The Wind – Vinyle Coloré « Ruby Black Wave » : colorway sombre (dégradé ruby/black) + pochette alternative noir/gris/rouge. Un objet plus nocturne qui épouse la palette du disque.
- Édition standard : la voie royale pour l’écoute intégrale, avec un focus sur la stabilité du bas du spectre et une coupe qui laisse respirer la voix.
Conseil audio-heads : sur ce type de production à reliefs discrets (reverbs, chœurs fantômes, sub-basses), un pressage propre fera toute la différence — scène stéréo plus lisible, grain vocal mieux ciselé, et attaques de percussions moins « gommées ». Label : Palace Creek.
Le décor musical : R&B vaporeux, pop alternative, cinéma intérieur
Joji continue de croiser R&B de chambre, pop expérimentale et textures lo-fi. Ici, la production joue l’ellipse : beaucoup d’air entre les éléments, des basses qui avancent à pas feutrés, des claviers en halos, des ruptures sèches qui servent le texte. On pense parfois à une bande originale de fin de nuit : silhouettes au néon, pluie sur bitume, confidences murmurées. La force du disque tient à ce paradoxe : une écriture dépouillée, mais dont chaque détail (une rythmique étouffée, un bruit de pièce, un souffle) devient narration.
Sur Limited-Vinyl : 3 passerelles pour rester dans la même température
Nous n’avons pas encore traité un vinyle 100 % Joji sur Limited-Vinyl au moment d’écrire ces lignes. Pour cultiver la même tension émotionnelle — entre pop ombrée, voix à nu et productions au scalpel — voici trois recommandations maison :
- Billie Eilish – « LIVE » : captations inédites, fragilité assumée et puissance de plateau — un miroir intéressant pour mesurer l’impact des silences et du souffle.
- Sébastien Tellier – « Kiss The Beast » : pop synthétique et sens du décor, quand l’arrangement devient récit — parfait pour prolonger le versant cinéma intérieur.
- Kenshi Yonezu – « IRIS OUT / JANE DOE » (maxi 45T) : plume mélodique + tension dramatique, une autre façon de marier pop sensible et épique discret.
Joji : repères récents & influences
En quatre albums, Joji a affûté un langage reconnaissable entre mille : ballades ralenties, textures granuleuses, écriture intime qui préfère la suture au slogan. « Piss In The Wind » s’inscrit dans la continuité d’une discographie où la voix — souvent fragile, parfois presque parlée — reste le fil rouge. Les influences devinées : R&B alternatif, folk de chambre, électronica contemplative, bedroom pop et une couture cinématographique (montées, faux-arrêts, codas en clair-obscur). Les derniers chapitres avaient déjà installé ce magnétisme ; ce nouveau volume en fait un territoire.
Ce qui bruisse autour de la sortie
La double exclusivité vinyle (Prism & Ruby Black Wave) a tout d’un signal fort pour la fanbase : nouvelles pochettes, colorways contrastés, et un disque pensé pour l’écoute immersive. Côté scène et collaborations, l’horizon s’ouvre naturellement vers une mise en espace du disque : set en clair-obscur, visuels minimalistes, et ces moments suspendus où chaque chœur devient un souvenir. À suivre : annonces de showcases et éventuels featurings, dans la droite ligne d’un artiste qui a fait de la retenue une arme.



