Quels sont les vinyles metal les plus recherches ?

Vinyles Metal : les éditions les plus recherchées et leurs secrets

Sentir la galette noire entre ses mains, effleurer une pochette mythique, faire crisser la pointe sur la première plage : le vinyle metal suscite une passion unique chez les collectionneurs. Depuis 2020, le marché du vinyle metal a quadruplé, avec une explosion de la demande sur des éditions rares ou pressages originaux. Si les classiques d’Iron Maiden ou Metallica font rêver, ce sont bien souvent des groupes cultes et des albums ignorés des grandes ondes qui déchaînent les convoitises. Zoom sur ces précieux sésames : chiffres, anecdotes et art de la collection.

Des tirages limités qui flambent : chiffres et anecdotes de collection

Sur le marché du vinyle metal, la rareté fait la loi. Un exemple frappant : le premier pressage de « Melissa » (1983) de Mercyful Fate, édité à seulement 2500 exemplaires chez Roadrunner, s’arrache désormais à plus de 700 € sur Discogs. Autre pépite, le « Eparistera Daimones » de Triptykon (2010), limité à 666 copies – un clin d’œil aux codes du genre –, atteint fréquemment les 400 €. Parfois, une simple couleur ou un détail tipographique bouleverse tout : l’édition “green splatter” du « Storm of the Light’s Bane » de Dissection, pressée en Suède en 1995, s’échange à plus de 1200 €.

La demande explose pour certaines éditions japonaises, réputées pour leur pressing audiophile et leur OBI strip légendaire. Un exemple : « A Blaze in the Northern Sky » de Darkthrone, version Nippon Columbia (1992), s’est envolé à plus de 800 € lors d’enchères récentes sur eBay.

L’objet culte, au-delà du son : pochette et expérience sensorielle

Ce qui attire autant dans le vinyle metal, c’est l’œuvre d’art global qu’il constitue : la pochette, souvent réalisée par des maîtres comme Kristian Wåhlin (alias Necrolord) pour le black ou le death, devient un tableau fascinant. « The Gallery » de Dark Tranquillity, pressage original Candlelight, n’est entré qu’à 1200 exemplaires sur le marché et sa pochette peinte main est un Graal pour les fans de melodie sombre.

La taille, la texture, l’odeur du carton épais des éditions 80’s, et l’écoute active que nécessite le vinyle ajoutent une dimension sensorielle impossible à retrouver sur fichier numérique. Véritable objet de culte, l’album devient une cérémonie, du déballage à l’écoute des craquements sur les parties calmes d’un « Opus Eponymous » de Ghost, pressage Rise Above Records première édition (1000 copies, autour de 500 €).

L’émergence des labels underground et micro-pressages

Nombre de vinyles metal les plus recherchés proviennent de petits labels indépendants, voire de micro-pressages tirés à la main. Le « Deathcrush » de Mayhem (1987, Posercorpse) n’a été édité qu’à 1000 exemplaires : il a dépassé les 2000 € lors de ventes privées ces deux dernières années. Idem pour « Serpent Temptation » d’Incubus (Brutal Records, 1988), dont les copies d’époque dépassent désormais les 900 €.

La scène underground scandinave regorge ainsi de trésors, à l’image du « Where Only the Seasons Mark the Paths of Time » du groupe norvégien Valhall, tiré à 500 exemplaires en 1997, ou des premiers pressages « LVTHN » (Belgique, 2014) limités à 100 exemplaires, introuvables sous la barre des 200 €.

Pourquoi ces vinyles Metal passionnent-ils tant ?

Chaque pièce convoitée raconte l’histoire d’une scène, d’une époque farouche ou la culture metal s’opposait au mainstream, bravant la censure ou l’oubli. Selon une étude publiée en 2023 par VinylHub, 68% des collectionneurs de vinyles metal privilégient le format pour l’écoute immersive qu’il procure, loin du zapping numérique. 59% citent l’aspect “objet d’art” de la pochette et 42% l’effet de “trophée” social. Les collectors se transmettent parfois de génération en génération, ou deviennent l’objet de véritables chasses au trésor numériques et physiques lors des conventions spécialisées (plus de 400 événements vinyles recensés en Europe en 2022).

Le Graal du vinyle Metal est-il encore à portée ?

S’offrir un de ces vinyles metal les plus recherchés, c’est accéder à un pan caché de l’histoire musicale, où l’objet prolonge l’émotion. Même si la spéculation a fait grimper les prix – +215% en 10 ans pour certains pressages cultes – chaque collectionneur rêve encore de dénicher un trésor oublié dans une brocante ou chez un disquaire passionné. Pour (re)découvrir la magie, je vous suggère l’écoute du phénoménal « Requiem Tenebrae » de Sear Bliss (2001) si vous avez la chance de le trouver : un album époustouflant, dont les copies originales dépassent désormais les 350 €. Prêts à repartir en quête ?