Les vinyles jeux vidéo les plus recherchés (et pourquoi ils sont devenus cultes)

Les vinyles de jeux vidéo les plus recherchés et leur ascension culte

Dans l’univers du vinyle, une niche s’est imposée comme la nouvelle coqueluche des collectionneurs avertis : les bandes originales de jeux vidéo. Plus qu’une simple tendance, l’engouement pour ces vinyles rares explose depuis quelques années, porté par la nostalgie, la quête d’authenticité sonore et l’attrait pour des objets aussi beaux à écouter qu’à exposer. Pourquoi certains vinyles de jeux vidéo atteignent-ils parfois des records allant jusqu’à 500€ ou 1 000 € la pièce, et qui sont les artistes cultes derrière cette fièvre ? Plongée immersive dans ce phénomène entre culture geek et audiophile.

Quand la musique du jeu vidéo devient objet de culte

À l’origine considérée comme utilitaire, la musique de jeux vidéo s’est hissée au rang d’expression artistique, notamment grâce à des compositeurs comme Yuzo Koshiro ou Jessica Curry. L’édition vinyle exploite la nostalgie et la patine sonore du support, au point de transformer des éditions limitées en véritables Saint Graal. Prenons l’album Streets of Rage II OST (Mondo, 2017), limité à 1000 copies : aujourd’hui, il se revend entre 250€ et 400€, dopé par la rareté et la renommée de son compositeur, figure majeure des années 90 au Japon. Les aficionados ne recherchent pas seulement la bande-son, mais aussi le plaisir d’une écoute active, loin du streaming, autour d’un objet aux pochettes parfois illustrées par des artistes cultissimes comme Sam Wolfe Connelly ou Ken Sugimori.

Top 3 des vinyles jeux vidéo les plus recherchés et leurs chiffres fous

La scène du vinyle gaming, animée par des labels comme Data Discs, IAM8BIT, ou Laced Records, voit régulièrement exploser la cote de certains disques. Parmi les plus cultes :

Silent Hill 2 (Konami, 2019) : Pressé à seulement 500 exemplaires, ce vinyle s’arrache autour de 800€ sur Discogs. L’œuvre signée Akira Yamaoka fascine par sa boucle ambient anxiogène, redécouverte avec la chaleur du microsillon.
Le coffret vinyle Silent hill 2 a ete depuis réédité

UNDERTALE (iam8bit, 2016) : Premier pressage limité à 1 000 copies, illustrées à la main par Drew Wise. Depuis 2022, il dépasse régulièrement les 350€, reflet de l’aura culte du jeu et de la renommée underground de sa compositrice Toby Fox.

Shovel Knight (Brave Wave, 2017), composé par Jake Kaufman et Manami Matsumae, n’a été tiré qu’à 1 000 exemplaires. Avec ses inserts inédits et sa qualité sonore supérieure, il tutoie les 250€ en parfait état, un record pour un jeu indépendant !

Dans cette galaxie de raretés, même les coffrets de jeux plus confidentiels comme Hyper Light Drifter ou Bastion tutoient les 200€ selon leur état et packaging. Autant dire que le vinyle gaming est devenu terrain de spéculation et de passion.

Le vinyle : un objet fétiche, entre art et écoute active

Si ces vinyles s’arrachent à prix d’or, c’est aussi parce qu’ils incarnent l’expérience musicale ultime : un son plus organique, des pressages de 180g, des éditions colorées et des pochettes en édition ultra limitée. Les labels multiplient les initiatives : inserts artistiques, poster, bonus tracks inédits, ou même disques fluorescents. On se souvient encore du Persona 5 Vinyl Box Set (12 LP !), dont les 1 000 exemplaires se sont vendus en moins de 5 minutes. Pour nombre d’amateurs, l’écoute sur platine permet de redécouvrir des ambiances oubliées, de se replonger dans l’univers du jeu avec une intensité incomparable. Les pochettes deviennent elles-mêmes œuvres d’art à exposer.

Mention spéciale au jeu francais le plus en vogue du moment , Clair obscur : expedition 33 qui signe une BO magistrale. Les vinyles de clair obscur sont en actuellement en precommande.

Pourquoi ces vinyles sont-ils devenus cultes ?

L’explication réside dans le croisement de plusieurs cultures : une génération de gamers devenue collectionneuse, la montée du vinyle comme support d’écoute qualitative, et la reconnaissance d’artistes parfois trop discrets hors de la sphère geek (citons Disasterpeace ou Lena Raine, qui signa la BO de Celeste). Selon une étude GfK, le marché mondial des vinyles a progressé de 19,2% en 2022, dopé en partie par les ventes d’OST de jeux vidéo. La demande dépasse souvent l’offre, car ces pressages s’écoulent en quelques heures, créant un marché secondaire féroce. Au-delà du chiffre, c’est la légitimité artistique qui est saluée, la musique de jeu étant désormais jouée en concert ou au Philharmonique, gravée dans le sillon, éternelle.

La folie des vinyles jeux vidéo n’est donc pas un simple effet de mode, mais un véritable mouvement de fond, qui érige la bande originale en objet de désir, de collection et de transmission. Pour poursuivre le voyage, tendez l’oreille sur le mythique « Fez » de Disasterpeace : un chef d’œuvre chiptune et ambient, aujourd’hui recherché, qui résume à lui seul l’intérêt d’écouter, collectionner et célébrer le jeu vidéo… les deux bras sur la platine.