Bandes originales vinyle : 5 OST cultes à collectionner absolument
Le vinyle n’est pas réservé qu’aux albums studios ! Depuis quelques années, les bandes originales de films et de séries connaissent une véritable renaissance sur nos platines. Que vous soyez féru de science-fiction, d’aventures post-apocalyptiques ou d’expériences sensorielles, certaines OST transcendent l’écran pour devenir de véritables incontournables – et chaque passionné de musique le sait : ces éditions vinyles offrent une qualité sonore unique, une matérialité précieuse et une immersion émotionnelle incomparable. Découvrez les bandes originales, parfois inattendues, à posséder absolument dans votre collection.
Des sonorités futuristes et électro – “Tron: Legacy” par Daft Punk
Difficile d’évoquer les bandes originales cultes sans citer le chef d’œuvre de Daft Punk : “Tron: Legacy” (2010). Sorti 28 ans après le film original, l’OST du duo français a dépassé le million d’exemplaires vendus à travers le monde. La fusion entre orchestre symphonique (84 musiciens du London Philharmonic Orchestra) et nappes électroniques façon Kraftwerk a placé la barre très haut, et offert une expérience d’écoute sensorielle, fidèle à l’ambiance numérique du film.
Le pressage vinyle, aujourd’hui prisé par les audiophiles, offre un rendu d’une ampleur rare, révélant des nuances et détails que les flux digitaux compressent. Véritable succès critique – album nommé aux Grammys, classé dans le top 10 des ventes vinyles en France en 2011 – “Tron: Legacy” s’impose comme LA référence de la “synthwave cinématographique”. À noter pour les collectionneurs : les éditions spéciales avec pochettes phosphorescentes, un clin d’œil parfait à l’univers du film.
Spatiale et philosophique – l’odyssée “Interstellar” par Hans Zimmer
Plus de 450 000 vinyles vendus dans le monde, une nomination à l’Oscar : la bande originale d’“Interstellar” (2014) continue de fasciner. Plutôt que l’orchestre symphonique traditionnel, Hans Zimmer a opté pour une composition centrée sur l’orgue de Salisbury, instrument de 110 ans et centimètres, capturant la poussière et la réverbération du cosmos.
Les pressages vinyles proposés par WaterTower Music ou Mondo font partie des éditions les plus recherchées (parfois cotées plus de 80 € sur le marché de la seconde main). Écouter “Stay”, “Mountains” ou le vertigineux “No Time for Caution” sur platine, c’est plonger littéralement dans l’infini. L’expérience devient spirituelle, chaque souffle étant sublimé par la dynamique propre au vinyle. Les pochettes dépliantes, aux visuels galactiques et à la typographie rétro science, sont un must pour toute bibliothèque musicale d’esthète.
Ambiances post-apocalyptiques – “The Last of Us” par Gustavo Santaolalla
Outre les blockbusters hollywodiens, certaines OST de jeux vidéo et séries s’imposent comme des objets de culte, à commencer par “The Last of Us”. Composée par Gustavo Santaolalla, double Oscarisé pour “Brokeback Mountain” et “Babel”, la BO du jeu et de la série HBO offre une atmosphère à la fois minimaliste et viscérale. Santaolalla utilise des instruments méconnus, comme le ronroco argentin ou la guitare bariton, apportant une aspérité rare et un souffle organique à l’ensemble.
Pressée en vinyle dès 2014, puis rééditée plusieurs fois (édition Mondo en 2023), cette BO s’est écoulée à plus de 65 000 exemplaires en France. Le format vinyle renforce encore la tension et le silence, enveloppant l’auditeur dans une bulle d’émotions brutes. Côté visuel, les pochettes signées Sam Wolfe Connelly font la part belle à l’esthétique survivaliste et mélancolique chère à la franchise.
Des pépites à découvrir : “Drive”, “Game of Thrones” et “Stranger Things”
L’électro-pop glacée de Cliff Martinez pour “Drive” (2011) a remis la synthwave sur le devant de la scène. L’édition vinyle, au tirage initial de 750 exemplaires, a fait exploser les prix sur le marché de la collection – un exemplaire s’est récemment vendu 240 € sur Discogs. De son côté, la BO de “Game of Thrones” signée Ramin Djawadi est un monstre : plus d’1,5 million d’exemplaires vendus, chaque saison étant pressée dans des éditions collectors. Côté séries actuelles, la bande originale de “Stranger Things” (Kyle Dixon & Michael Stein) a relancé l’amour du vinyle avec ses pochettes rétro, ses bonus cachés et des mastering analogiques dignes des années 1980.
Pourquoi le vinyle sublime-t-il ces bandes originales ?
Loin d’être un simple effet de mode, le marché du vinyle pour bandes originales a progressé de 45 % entre 2019 et 2023, avec plus de 4,2 millions d’OST écoulées l’an dernier en France. Le vinyle permet une écoute intense, déconnectée, où chaque grain sonore prend de la consistance. Objet de collection, la pochette vinyle devient également support d’art visuel, parfois conçue par des artistes comme Rich Kelly ou Kilian Eng (pour “Oblivion” ou “The Fountain”). Les éditions limitées, couleurs marbrées, bonus tracks, inserts ou posters font de chaque OST une expérience sensorielle complète, recherchée par les passionnés du monde entier.
La collection d’OST en vinyle, c’est ouvrir une porte vers des univers musicaux alternatifs : une plongée dans des compositions audacieuses, portées par des artistes souvent sous-estimés. À l’écoute, la magie opère – passionnés comme néophytes ne peuvent y rester insensibles. Pourquoi ne pas (re)découvrir “Arrival” de Jóhann Jóhannsson sur vinyle, une traversée musicale hors du temps, idéale pour élargir ses horizons sonores ?







